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Une question de confiance

LA polémique ayant opposé, depuis les dernières élections législatives, l’alliance Attayar-Echaâb au mouvement Ennahdha s’est peu à peu estompée, prenant la forme de négociations de détails dans l’esprit de préserver certains intérêts partisans et d’atténuer les susceptibilités.

Et monte au firmament l’enjeu communicationnel. Cet enjeu est d’autant plus complexe qu’il a réussi à intégrer en son sein non seulement les technologies modernes mais également un vaste dispositif de la modernisation transparente que nous a promise Youssef Chahed dans ses grandes réformes, synonymes d’exactitude, d’interactivité et de rigueur opérationnelle.

Soupçonné par on ne sait trop qui de s’attacher à garder sous sa coupe l’Intérieur et la Justice, Ennahdha s’est fait enlever l’épine du pied en accordant à Ettayar le « droit d’exiger » que les deux départements régaliens par excellence leur aillent comme un gant. Un « arrangement » qui ne figure nulle part ailleurs de par le monde.

Mais l’inquiétude d’Ennahdha ne dort que d’un œil et son attachement au ministère des Technologies n’est que l’expression d’une mutation avantageuse qui outrepasse ses anciens attachements sécuritaires tant décriés par  les adeptes du Front populaire.

Allons-nous, dans ces conditions, redonner à l’alliance Attayar-Echaâb un temps supplémentaire de réflexion et d’étude pouvant leur permettre de faire le bilan de cette nouvelle transaction de fait qui prend l’allure d’une compensation tout à fait anodine ? 

Ou allons-nous donner libre cours à d’interminables tergiversations sur les fondements et les conséquences des grandes réformes adoptées par le chef du gouvernement chargé d’expédier les affaires ? Toutes les configurations sont là.

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